Une découverte du cross a été organisée lors dernier du Mondial du Lion pour des enfants soignés par le service d’oncopédiatrie du CHU d’Angers et leur entourage. Ils étaient une vingtaine à arpenter les allées du parc de l’Isle Briand le temps d’une visite commentée par Jean-François Arthuis, ancien président de l’association Le Lion Équestre – Mondial du Lion. Ce grand connaisseur de l’épreuve a su leur transmettre la flamme du concours complet et révéler la riche histoire du domaine de l’Isle Briand, cadre du Mondial. Le plus jeune des enfants avait juste deux ans et la plus âgée seize, certains d’entre eux étant en soin et d’autres en rémission. Cerise sur le gâteau, le recordman des victoires au Mondial – il s’y est imposé six fois- et multi-médaillé olympique Nicolas Touzaint a rejoint la petite troupe sur l’un des obstacles les plus impressionnants du cross, la hutte Forestier, une maison que les chevaux doivent sauter avec un impressionnant contrebas.
Zoé, quinze ans, était déjà venue au Mondial, « Mais je n’avais pas réalisé que les chevaux découvraient le parcours le jour-même du cross et qu’ils n’avaient jamais affronté ces difficultés avant ! » Sa maman, Pauline, a été impressionnée par « la modestie et la disponibilité de Nicolas Touzaint, quand on connaît son palmarès ! Il est venu nous voir très peu de temps avant son passage sur le dressage et il semblait si calme… »
Le Docteur Stéphanie Proust, passionnée d’équitation et médecin au sein du service d’oncologie pédiatrique du CHU d’Angers, fait partie des organisateurs de cette visite. « L’idée était de sortir les enfants de leur contexte médical, de leur offrir un bol d’air lié au sport. Nicolas Touzaint est une personnalité très inspirante pour eux, notamment quand il évoque la longueur des cross et le fait qu’un cheval puisse être plus ou moins fatigué en fin de parcours. Cela peut faire écho à la longueur de leur traitement, aux hauts et bas qu’ils rencontrent. Nicolas a aussi été capable de reconnaître qu’il pouvait avoir peur de certains chevaux. Cela leur enseigne que même un champion peut avoir à prendre sur lui. » Nicolas Touzaint a d’ailleurs chuté sur le cross avec Hatomic de Hus, le lendemain de son échange avec les enfants et à la réception de l’obstacle très technique au sujet duquel ils avaient échangé. Il s’est relevé indemne mais a de nouveau prouvé qu’une carrière sportive, à l’image d’une vie, ne va pas sans coup dur…
Les enfants et les encadrants ont également apprécié les partenariats liés autour des obstacles du cross du Mondial. « Il y a cette tour Eiffel bâtie par des élèves d’un lycée de Laval, précise le Dr Proust. Je trouve que ce côté participatif est formidable et très inspirant pour nos enfants. » L’image d’un bel objectif et d’un rêve qu’il s’agit de réaliser ensemble…